Le tapis rural

Couleurs inspirées de la nature, motifs et tout est signification et symbole dans ce tapis, fruit de l’imagination créatrice des femmes berbères de l’Atlas et reflet de leur âme, de leur monde.

Tel un journal intime, elles y expérimentent leur quotidien, leurs émotions. Sa haute laine colorée et ses lignes épurées (losanges, triangles, rectangles, chevrons et damiers), se fondent dans le décor et se métamorphosent selon les gouttes, en couverture ou matelas, et même en décor pour le sol et les murs.

Rivalisant de qualité et de beauté, ses motifs et couleurs sont empreints de poésie et se font l’écho de sa valeur artistique.

Les tapis ruraux se caractérisent par leurs dessins exclusivement géométriques, disposés en losanges de dimensions variables. Dans des cas rares, (Tapis de Marmoucha, Oulad Bou Sbaâ,) on trouve des motifs à forme humaine ou animale.

Pour tous les tapis rentrant dans cette catégorie il n’est fait mention que de deux qualités ; une courante et une supérieure

Ils sont aussi distingués par la méthode de fabrication. En effet le nombre de nœud varie entre 9800 et 40000 au maximum.

Pour ces tapis, nous pouvons différencier entre :

· Simple : dont tous les nœuds sont fabriqués avec un seul fil

· Double : Chaque nœud contient deux fils successifs

· Demi double : on y trouve le premier nœud fabriqué avec un seul fil et le deuxième en dessus directement est fabriqué avec 2 fils et ainsi de suite

· Triple : le nœud est constitué de 3 fils

Parmi ces tapis on distingue :

•Ceux du Moyen Atlas Oriental, (Béni Ouaraine, Béni Alaham, Béni Sadden, Ait Youssi, sont tissés avec des laines blanches qui se mêlent en petites quantités, des laine brunes ou noires avec des touches jaunes, orangées ou rouges.

• Ceux du Moyen atlas Occidental (Béni M’guild, Béni M’tir, Zayane, Aït Sgouggou, Zemmour, Zaër) où domine le rouge, à côté de l’ocre, le marron, le jaune et le violet. 

• Ceux du Haut Atlas qu’on appelle « Glaoua » sont multicolores avec du bleu, du vert, de l’orange très dense, du noir et du blanc.

• Ceux du Haouz de Marrakech (Oulad Bou Sbaâ, Ahmer, Rehamna, Chiadma et Aït Immour) où le rouge domine à tel point qu’il constitue parfois la seule nuance du tapis, sont généralement parsemés de motifs plus ou moins ordonnés et polychromes dans appelle parfois des architectures bizarres, à forme humaine ou animale plus ou moins étranges.

 

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