
Finesse du point et harmonie des couleurs, ce sont là, les reflets de l’authenticité des tapis de Rabat, de Fès et de Médiouna réputés pour leurs nœuds faits sur des métiers de haute lisse. Les tapis citadins se distinguent des tapis ruraux par la composition à décor souvent floral, sont inspirés des tapis d’Asie Mineure. Ils sont fins et denses en moquettes. Leur fabrication est localisée à Rabat-Salé et Casablanca (autrefois Médiouna) et récemment le tapis de Fès. Dans la technique de tissage, les tisseuses emploient le nœud Oriental dit de (Ghéordès sur deux fils de chaîne). Chaque nœud est un élément du dessin. Tout compartiment, délimité par un contour donne lieu à un changement des motifs et des couleurs.
Des bandes, séparées entre elles par des listels, encadrent un champ central à fond rouge (rouge de garance ou rouge de cochenille) occupé soit par des médaillons et des motifs en semis ou en quinconce, soit par une «Kobba» centrale généralement coupée aux quatre pièces par des arcs triangulaires à degrés.
Quant aux tapis de Casablanca et de Médiouna, ils se distinguent par leur champ central plus vaste occupé par des grands médaillons.
En outre, ces tapis se distinguent par une polychromie très accentuée : rouge, bleu, vert, jaune, orangé, noir et blanc.
Pour ces tapis seuls, les nœuds sont en laine, la chaîne et la trame sont en coton torsadé. Excepté pour la qualité extra-supérieure qui est entièrement laine.